Les récentes tensions géopolitiques entre les États-Unis, l’Europe et la Chine dans le domaine des semi-conducteurs ont des répercussions significatives sur le marché mondial, et la Tunisie n’est pas à l’abri de ces bouleversements.
L’exportation des équipements de fabrication de puces de pointe du géant néerlandais des semi-conducteurs, ASML, vers la Chine, a été bloquée dès le premier jour de l’année, sous l’influence des pressions américaines. Ce secteur stratégique est devenu un champ de bataille géopolitique majeur, les États-Unis et l’Europe cherchant à limiter l’accès de la Chine à ces technologies par crainte de leur utilisation dans la fabrication d’armes de pointe.
Les États-Unis ont renforcé leurs restrictions à l’exportation de puces d’intelligence artificielle en octobre 2023, provoquant la colère de Pékin. La Chine dénonce cette action comme une violation grave des règles du commerce international, ayant des répercussions majeures sur la sécurité et la stabilité des chaînes industrielles et d’approvisionnement internationales.
Pour la Chine, l’accès aux technologies de photolithographie et aux équipements de test de pointe, notamment ceux d’ASML, est crucial pour progresser dans le domaine des semi-conducteurs. Pékin cherche à renforcer ses liens économiques avec l’Europe, notamment l’Allemagne, pour atténuer ces obstacles.
La Tunisie, en tant que nation avec des ambitions technologiques croissantes, doit surveiller de près ces développements. L’Europe, traditionnellement alliée des États-Unis, pourrait réévaluer son alignement sur les priorités américaines en fonction de ses relations commerciales avec la Chine.
Le Japon, autre grand fournisseur mondial d’équipements de production et de test de semi-conducteurs, dépend fortement des États-Unis pour sa sécurité. Cependant, des changements dans l’engagement américain pourraient pousser le Japon à privilégier ses intérêts économiques.
Taïwan, devenu un pilier de l’industrie des semi-conducteurs, se trouve également dans une position délicate en équilibrant ses relations entre la Chine et les États-Unis. Les ambitions de la Chine visant à envahir Taïwan d’ici 2027 soulèvent des inquiétudes quant à l’impact sur la stabilité mondiale.
À l’issue de la guerre en Ukraine, le monde se dirige vers deux blocs rivaux, avec des conséquences potentielles pour les petites nations. La Tunisie, en tant qu’acteur émergent sur la scène technologique, doit rester vigilante face à ces évolutions.
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