Aujourd’hui, mardi 21 mai 2024, lors d’une séance plénière, les députés ont mis en évidence l’importance d’utiliser les terres agricoles internationales afin de s’assurer de la sécurité alimentaire et de surmonter la crise céréalière.
Ces terres s’étendent sur près de 500 000 hectares, mais seuls 24 % d’entre elles sont exploitées, ce qui représente un potentiel inexploité et inutilisé.
La plupart des terres internationales attribuées aux sociétés agricoles sont négligées et marginalisées, selon plusieurs députés, lors d’une séance plénière pour discuter d’un projet de loi approuvant un prêt de 300 millions de dollars de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement pour soutenir l’intervention d’urgence en faveur de la sécurité alimentaire en Tunisie et pour répondre aux besoins en céréales.
Les parlementaires ont demandé de diriger les investissements vers les régions du Sud et du Désert, ainsi que d’employer les jeunes sans emploi. D’après certains députés, “la corruption s’étend sur les bureaux des terres internationales”.
Un député a indiqué que la Banque mondiale a révélé en 2022 que la Tunisie était le plus grand consommateur de blé au monde, avec environ 180 kg de blé par an par personne, contre 100 kg par an en Algérie et 50 kg dans l’Union européenne, en raison de ses habitudes alimentaires et de sa forte dépendance au pain, dépassant les niveaux mondiaux.
À cet égard, un député a appelé à rationaliser la consommation de pain en Tunisie, qui est gaspillée et entraîne une perte de devises étrangères, compromettant ainsi la souveraineté alimentaire du pays.
Par ailleurs, les députés ont critiqué le manque de progrès de l’État dans la modernisation des techniques de culture des céréales et l’expansion des zones cultivées ou l’augmentation effective de la capacité de stockage, malgré l’approbation par le conseil en juillet dernier d’un prêt à cet effet, appelant à l’adoption des résultats de la recherche scientifique qui ont prouvé la possibilité de cultiver les céréales deux fois par saison.
En ce qui concerne l’irrigation, les députés ont déclaré que le gouvernement n’a pas pris de mesures exceptionnelles pour fournir de l’eau d’irrigation aux terres céréalières fortement touchées par la baisse des précipitations, soulignant que les indications jusqu’à mars laissaient prévoir une récolte importante de céréales mais le manque de pluie dans la période suivante a entraîné des pertes importantes.
Concernant la crise des aliments pour animaux, les députés ont souligné la véritable problématique de la gestion du dossier des aliments pour animaux, dont la crise s’aggrave chaque année, certains d’entre eux estimant que la solution réside dans le contrôle des circuits de distribution pour garantir que ces aliments parviennent à leurs bénéficiaires.
Certains ont exhorté le gouvernement à supprimer complètement les subventions sur les aliments pour animaux et à orienter directement les subventions vers les agriculteurs, s’étonnant de la recherche d’une sécurité alimentaire dans un pays qui continue d’importer des aliments pour animaux.