Abdelrazzek Houas, porte-parole de l’Association Nationale des Petites et Moyennes Entreprises (ANPME), a tiré la sonnette d’alarme sur la précarité des PME en Tunisie. Il a révélé que la durée de vie moyenne de ces entreprises n’est que de 18 mois.
Houass a souligné que les PME font face à de nombreux obstacles, tels que des difficultés d’accès au marché, des retards bureaucratiques et des complications liées aux autorisations, ainsi qu’à l’obtention de financements.
« Les problèmes de financement nous ramènent à l’épineuse question des chèques sans provision », a-t-il déclaré, ajoutant que même la nouvelle législation maintient le chèque en tant que moyen de paiement différé.
Le porte-parole a également dénoncé le monopole de trois familles sur le système bancaire, qui contrôlent 70% des prêts.
Selon lui, pour obtenir un prêt de 100 000 dinars, il est nécessaire de fournir une garantie d’une valeur d’au moins 250 000 dinars.
Houass a insisté sur le fait que l’environnement d’investissement en Tunisie est étouffant, en raison notamment d’une pression fiscale très élevée.
« Une entreprise qui ne produit pas et ne réalise aucun bénéfice annuel doit quand même payer des impôts à hauteur de 2 500 dinars », a-t-il illustré, en pointant du doigt des législations dépassées, datant de plus de 50 ans, qui ne correspondent plus à la réalité économique actuelle.
Il a également mis en lumière le manque de protection juridique pour les entreprises en difficulté financière.
« Dans des pays comme les États-Unis, il existe des lois qui protègent les entreprises en difficulté financière et la justice suspend toutes les poursuites à leur encontre pour préserver leur continuité », a-t-il conclu.
Ce cri d’alarme met en exergue les nombreux défis auxquels les PME tunisiennes sont confrontées et appelle à une réforme urgente des politiques économiques et fiscales pour soutenir ces acteurs vitaux de l’économie nationale.
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