Abir Moussi pourrait encourir 10 ans de prison !

Karim Krifa, membre du comité de défense de la présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi, a révélé qu’elle pourrait encourir jusqu’à dix ans de prison. En effet, le tribunal a requalifié la plainte déposée contre elle par l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) en “crime”.

Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 28 juin 2024 au siège central du parti, Krifa a expliqué que le juge d’instruction a accusé Moussi de diffamation, de diffusion de fausses nouvelles et d’atteinte à la sécurité publique.

Ces accusations font suite à des commentaires que Moussi avait émis lors d’une conférence de presse en tant que leader d’un parti d’opposition, où elle critiquait les décisions de l’ISIE.

Krifa a souligné qu’aucune enquête approfondie ou confrontation avec le représentant légal de l’ISIE n’avait été menée.

Il a ajouté que le comité de défense publiera le contenu de l’enquête afin de révéler les irrégularités qui entachent ce dossier.

“Nous voulons démontrer une fois de plus qu’aucun crime n’a été commis et que le véritable objectif est d’écarter Moussi des élections présidentielles”, a-t-il déclaré.

Krifa a également noté que le comité de défense n’a pas encore eu accès au dossier relatif à l’accusation de violation du silence électoral lors des élections présidentielles de 2019.

Ce dossier repose sur un rapport de l’ISIE datant de 2019, mais ce rapport n’a pas été remis au comité de défense.

Il a précisé qu’un appel contre la décision du juge d’instruction a été déposé devant la chambre d’accusation, qui n’a pas encore rendu son verdict. Malgré cela, le tribunal a déjà émis des jugements en première instance et en appel.

Le membre du comité de défense a estimé que “la rapidité des jugements vise à prononcer des sanctions supplémentaires. Abir Moussi a été condamnée à une amende de 7000 dinars, et il lui a été demandé de signer ce jugement afin de ne pas pouvoir obtenir un extrait de casier judiciaire vierge (carte numéro 3)”.

Krifa a affirmé que Moussi, en tant qu’électrice, conserve son droit de se présenter tant que son nom n’est pas radié du registre électoral.

Krifa a conclu en déclarant que “ceux qui pensent pouvoir exclure Moussi de ces élections se trompent lourdement”.

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