La dixième chambre d’accusation de la Cour d’appel de Tunis a décidé ce mardi de renvoyer Bachir Akremi, ancien procureur de la République près du tribunal de première instance de Tunis, devant la Cour criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour être jugé pour des accusations de falsification et d’utilisation de documents falsifiés.
La demande de libération de l’accusé a été rejetée.
Habib Tarhouni, porte-parole de la Cour d’appel, a expliqué à Mosaïque FM que Akremi avait classé sans suite les accusations portées contre Hamza et Seifeddine Larfaoui, accusés dans l’affaire de l’assassinat du martyr Chokri Belaïd, sous prétexte de “précédente prise en charge”.
Tarhouni a précisé qu’Akremi avait prétendu avoir consulté le dossier d’enquête le 25 février 2014, alors que le dossier avait été clôturé le 30 décembre 2013 et envoyé à la chambre d’accusation le 10 janvier 2014, révélant ainsi une contradiction dans les dates de consultation et les décisions prises.
Il convient de rappeler qu’en juin 2022, Akremi avait été démis de ses fonctions par décret présidentiel, dans une décision qui incluait la révocation de dizaines de juges accusés de “modification de l’orientation des affaires” et de “retarder les enquêtes” dans des dossiers liés au terrorisme et à la corruption financière et morale, des accusations que les juges nient.