Au cours des dernières années, la Chine a renforcé sa position en Afrique en engageant des partenariats dans divers domaines essentiels comme l’infrastructure, le commerce, l’éducation, et le secteur de la santé. Cette coopération s’est traduite par d’importants financements pékinois dans les projets d’infrastructure, un accroissement du commerce bilatéral, des initiatives d’échange éducatif, et un soutien dans le domaine sanitaire, en particulier dans la gestion des épidémies. Ces interactions à multiples facettes ont établi une relation robuste entre la Chine et l’Afrique, ouvrant la voie à de futures collaborations.
Dans ce cadre de coopération élargi, l’initiative récente de la Chine pour travailler avec l’Afrique sur la régulation de l’intelligence artificielle (IA) inaugure un nouveau chapitre de partenariat stratégique. Le South China Morning Post rapporte que cette vision a été distinctement présentée lors du Forum sur le développement et la coopération Internet Chine-Afrique. Zhuang Rongwen, à la tête de l’Administration du cyberespace de Chine, a exprimé lors de cet événement une volonté de partager les acquis de la révolution digitale et de promouvoir un système de gouvernance internet mondial amélioré, marquant un approfondissement de la coopération sino-africaine.
Le forum, organisé à Xiamen, a réuni des délégués de 20 pays africains, y compris des officiels de nations comme le Bénin, le Gabon et la République démocratique du Congo. Cette rencontre a souligné l’impératif de solidifier la coopération et la coordination à travers des mécanismes multilatéraux, en particulier via les Nations Unies, pour instaurer une structure internationale dédiée à la gouvernance de l’IA.
Face à la compétition avec les États-Unis pour le leadership dans le secteur de l’IA, la Chine a proposé un cadre pour cette technologie, privilégiant une approche centrée sur l’humain. Ce cadre encourage une collaboration mondiale afin d’éviter l’utilisation abusive des technologies par des groupes terroristes et criminels.
L’importance de réguler l’IA a été accentuée par l’adoption de la première résolution par l’Assemblée générale des Nations Unies en mars, qui vise à orienter l’utilisation de l’IA pour le bénéfice commun. Cette action cherche à promouvoir le développement de systèmes d’IA « fiables, sécurisés et éthiques », contribuant au développement durable à l’échelle mondiale.
La déclaration du forum de Xiamen a souligné le rôle essentiel de l’Afrique dans le progrès technologique et scientifique, mettant en exergue le développement et l’application de l’IA pour les pays en développement. Cette déclaration illustre l’engagement de la Chine à travailler de près avec l’Afrique dans l’optique de l’IA, signalant une étape significative dans l’évolution des relations sino-africaines.