L’Afrique, riche en diversité et en ressources naturelles, fait face à des défis monumentaux en matière d’électrification. Malgré les progrès réalisés par certains pays comme le Maroc et l’Égypte, qui affichent des taux d’électrification de 100%, environ la moitié de la population africaine vit encore sans électricité.
L’impact du manque d’électricité sur le développement
Le déficit en électricité constitue un obstacle majeur au développement dans de nombreux pays africains, affectant tous les aspects de la vie quotidienne et économique.
Les entreprises et les industries subissent des pertes considérables en raison des interruptions de production, ce qui impacte négativement l’économie nationale et les opportunités d’emploi.
Le manque d’électricité exacerbe également la pauvreté et le chômage, réduisant ainsi la qualité de vie.
Selon un rapport de la Banque mondiale, améliorer les infrastructures électriques pourrait significativement contribuer au développement durable et à l’élévation des niveaux de vie.
Bien que le continent dispose de vastes ressources pour la production d’électricité, notamment le pétrole, le gaz, le charbon, l’énergie hydroélectrique et les énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien, plus de 571 millions d’Africains sont toujours privés d’électricité.
L’impact de la croissance démographique rapide
La croissance démographique rapide, surpassant les investissements dans le secteur de l’énergie, a fait passer le nombre de personnes sans accès à l’électricité de 566 millions en 2010 à 571 millions en 2022.
Les pays les plus touchés
Un rapport récent de l’Agence internationale de l’énergie, en collaboration avec la Banque mondiale et d’autres institutions, révèle que 83% de la population mondiale sans accès à l’électricité réside en Afrique subsaharienne, contre 50% en 2020.
Parmi les vingt pays comptant le plus grand nombre de personnes sans électricité, dix-huit se trouvent en Afrique subsaharienne.
Le Nigeria, la République démocratique du Congo et l’Éthiopie sont les trois pays les plus touchés. Le Nigeria, malgré son statut de plus grand producteur de pétrole en Afrique, a un taux d’électrification d’environ 60%.
En République démocratique du Congo, ce taux chute à 21%. L’Éthiopie, en pleine expansion de son secteur électrique, atteint actuellement un taux de 55%.
Le Soudan du Sud, avec un taux d’électrification de seulement 5%, est le pays le moins électrifié au monde, en raison de l’instabilité politique et des conflits internes.
Des pays comme le Tchad et l’Angola, malgré leurs ressources pétrolières, affichent également des taux d’électrification très bas.
En dehors de l’Afrique, seules la Birmanie et le Pakistan figurent parmi les vingt pays les moins électrifiés au monde.
Stratégies d’amélioration des taux d’électrification
Pour améliorer l’accès à l’électricité, les pays africains doivent investir massivement dans les infrastructures, en mettant particulièrement l’accent sur les énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire.
L’Afrique bénéficie d’une abondance de ressources solaires, recevant près de 12 heures de lumière solaire par jour, ce qui en fait un candidat idéal pour la production d’énergie solaire à grande échelle.
L’énergie solaire devrait être au cœur des stratégies de développement en Afrique pour améliorer les taux d’électrification et accélérer le processus de développement et d’industrialisation du continent.
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