Afrique subsaharienne : Hausse des taux d’intérêt pour les entreprises face à l’instabilité politique et aux chocs environnementaux

Les sociétés en Afrique subsaharienne rencontrent des obstacles économiques de plus en plus considérables, avec des coûts d’emprunt en hausse et des défis comme des manques de devises étrangères ou des limitations sur les importations qui perturbent leur fonctionnement. Le Fonds monétaire international (FMI) indique que cette région fait face à un ensemble de problématiques entravant son développement et sa croissance économique.

Les frais d’emprunt pour les entreprises se sont accrus de façon notable, témoignant d’une augmentation des taux d’intérêt prêteur préférentiel dans une majorité des nations de cette zone. Ce renchérissement des coûts de financement pour les entités les mieux cotées signale une tendance ascendante des taux d’intérêt à l’échelle de la région.

Cette évolution menace la profitabilité des entreprises ainsi que leur capacité à s’acquitter de leurs dettes. Dans le même temps, les entreprises qui ont recours aux marchés financiers internationaux ont également vu leurs coûts de financement grimper, avec un écart médian par rapport au taux de référence qui est monté de 350 à 580 points de base entre la période pré-pandémique et l’année 2023.

De même, des états tels que l’Angola, l’Éthiopie, le Kenya, le Nigéria, et le Tchad subissent des manques de devises ou imposent des restrictions à l’importation, ce qui rend plus difficile l’activité des entreprises. Toutefois, certaines de ces entreprises ont réussi à retrouver une rentabilité comparable à celle d’avant la crise sanitaire.

La situation économique difficile est de surcroît aggravée par une instabilité politique en hausse dans la zone, marquée par des désaccords politiques prolongés et des coups d’État récents, provoquant des réajustements budgétaires et une fragmentation géoéconomique. Notamment, le Burkina Faso, le Mali, et le Niger se sont retirés de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en janvier 2024, renforçant l’incertitude et la fragilité à l’échelle régionale.

Par ailleurs, des chocs climatiques, comme des cyclones destructeurs, des sécheresses étendues, et des inondations ont dévasté l’agriculture et les infrastructures, accentuant la vulnérabilité de la région. Ces conditions climatiques extrêmes affectent de manière disproportionnée les communautés les plus défavorisées, limitant les capacités d’intervention des autorités et freinant le développement.

En conclusion, l’Afrique subsaharienne est aux prises avec d’importantes difficultés économiques et écologiques qui menacent son évolution et son essor futur. La manière dont les nations de cette région parviendront à surmonter ces épreuves dépendra de leur aptitude à stabiliser la situation politique, à limiter les impacts des calamités naturelles et à élaborer des stratégies efficaces pour appuyer les entreprises et les populations vulnérables.

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