Les résultats des analyses de laboratoire effectuées sur un échantillon d’eau de mer de la lagune de Boughrara, dans la délégation de Médenine Sud, au niveau des côtes de la région de Kelâla, ont révélé une concentration élevée d’algues toxiques.
Ces algues ont absorbé l’oxygène, réduisant ainsi sa présence dans l’eau, ce qui a conduit à l’asphyxie des larves et de certains poissons en raison d’un apport insuffisant en oxygène, selon Ali Yahya, directeur de la branche de l’Institut des sciences et technologies de la mer à Zarzis.
Yahya a ajouté que ces résultats confirment les observations préliminaires et les mesures effectuées par l’équipe de recherche lors de sa visite sur les sites de mortalité des larves et des poissons sur la plage de Kelâla les 5 et 6 octobre.
Il a expliqué que la présence d’algues toxiques est due à la stagnation de l’eau, en raison de l’absence de courants dans la lagune de BouGhrara et de la hausse des températures.
Après les inspections exploratoires de l’équipe de l’institut les 16 et 17 octobre dans les régions de Kelâla, Rassifates et Hassi Jeraba, la situation actuelle peut être qualifiée de “normale”.
Il convient de rappeler que les plages de Kelâla, et dans une moindre mesure celles de Rassifates, ont connu une mortalité de larves et de certains poissons.
Les experts attribuent ces décès à la présence d’algues toxiques qui absorbent l’oxygène, conséquence de la stagnation de l’eau et de l’absence de courants dans la lagune de Boughrara.
Ils ont demandé l’ouverture de passages sur la voie romaine, au nombre d’au moins deux, pour redonner vie à la lagune de Boughrara, comme prévu dans le projet de modernisation de la voie romaine ou régionale 117, dont les travaux se poursuivent pour doubler le pont actuel s’étendant sur 160 mètres.