Une ombre plane sur l’économie tunisienne alors que les dettes de l’État et des entreprises publiques ont triplé depuis 2015, atteignant 33,4 milliards de dinars à fin septembre 2023, ce qui représente environ 21 % des actifs du secteur bancaire. C’est ce que révèlent les données de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) dans un rapport récent intitulé “Présentation sur l’évolution de la situation économique et financière nationale et la politique adoptée par l’institution d’émission.”
L’institution d’émission a mis en lumière que les dettes du secteur public représentent 18,9 milliards de dinars, soit environ 33 % des actifs des banques. Ces financements proviennent des dépôts des clients et du refinancement. La situation suscite des préoccupations quant aux risques de liquidité en dinars et en devises, à la dégradation de la confiance en la solvabilité du secteur financier et au transfert des problèmes du secteur réel au secteur financier.
La BCT a tiré la sonnette d’alarme concernant des indicateurs économiques indiquant une récession structurelle liée au déficit budgétaire, à la faiblesse des investissements, à la pression sur les ressources en eau, aux difficultés de mobilisation des ressources aux niveaux local et international, à l’impact du financement local du budget, à l’augmentation du volume de financement du secteur bancaire de l’État et des entreprises publiques, et à l’impact de la crise sur les réserves en devises.
La part des crédits classés par rapport au total des engagements a augmenté, atteignant 18,2 % pour les professionnels privés et 7,9 % pour les particuliers, avec une augmentation significative pour les PME, à hauteur de 26,2 %.
Cette situation soulève des questions cruciales sur la stabilité financière de la Tunisie et sur la manière dont le pays envisage de faire face à ces défis économiques.
Comment cela affectera-t-il l’avenir de la Tunisie et quelles mesures seront prises pour assurer une économie solide et durable ? Partagez vos réflexions et commentaires dans la section ci-dessous pour contribuer à cette discussion vitale.
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