L’Algérie en 2024 : Une dette publique maîtrisée et une croissance dynamique
En 2024, l’Algérie continue de se distinguer par un niveau de dette publique résidant en dessous des moyennes observées dans les marchés émergents, affichant un ratio de 49,61 % du PIB. Ce chiffre place le pays dans une situation financière favorable, notamment lorsqu’on le compare aux standards d’autres nations arabes et méditerranéennes.
Lors d’une récente présentation au Conseil de la Nation, le ministre des Finances, Laaziz Faid, a affirmé que la dette publique algérienne devrait atteindre 16.879 milliards de dinars (l’équivalent de 126 milliards de dollars) d’ici la fin de l’année 2024. Avec 99 % de cette dette étant intérieure, l’Algérie se maintient bien en deçà des niveaux habituels des marchés émergents, qui oscillent généralement entre 60 % et 70 % du PIB. Ce faible encours de dette confère à l’État algérien une marge de manœuvre pour lever davantage de ressources sur le marché des valeurs d’État, essentiel pour financer le déficit budgétaire planifié pour 2025.
Comparée à des pays comme la Grèce, l’Italie, la France et l’Espagne, qui présentent des ratios de dette dépassant 110 % du PIB, l’Algérie s’affirme avec un ratio nettement plus bas, signifiant une gestion prudente de ses finances publiques.
Croissance économique : L’Algérie en bonne position
En matière de croissance économique, l’Algérie fait partie des champions de la région MENA pour l’année 2024. Selon les prévisions du Fonds Monétaire International (FMI), la croissance algérienne devrait atteindre 3,8 %, bien qu’elle montre une légère baisse par rapport à 2023, où le taux était de 4,1 %. Malgré cette légère décélération, l’Algérie se classe au deuxième rang pour la croissance dans la région, à égalité avec l’Iran.
Il est intéressant de noter que les prévisions du FMI sont inférieures aux estimations du gouvernement algérien, qui table sur une croissance de 4,4 % du PIB pour 2024, surpassant ainsi les résultats de l’année précédente. L’absence de crise majeure et une gestion économique axée sur le développement ont permis à l’Algérie de se positionner favorablement, même face à des économies plus robustes telles que l’Égypte et l’Arabie Saoudite.
Ces éléments révèlent une Algérie résiliente, capable d’allier une gestion rigoureuse de sa dette à une croissance encourageante, affirmant ainsi sa position sur la scène économique régionale.
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