Hamad Dhib, membre du conseil local de Gabès Ouest, a tiré ce vendredi, 6 septembre 2024, la sonnette d’alarme sur la détérioration de l’environnement dans la région de Gabès. Les zones de Bouchemma, Chatt Essalem et Ghannouch, proches de la zone industrielle, sont particulièrement touchées.
La situation est attribuée à l’obsolescence des unités du Groupe Chimique Tunisien (GCT)et à l’absence de mise en œuvre des projets destinés à réduire la pollution de l’air et de la mer.
Les promesses des gouvernements précédents, incluant le démantèlement des unités polluantes et la création d’une nouvelle zone industrielle éloignée des zones résidentielles, n’ont pas été tenues.
Dhib a souligné que, au lieu de cesser le déversement de phosphogypse dans la mer, le GCT a installé un dépôt de cadmium sur terre, malgré les dangers avérés de cette substance. De plus, le complexe continue d’épuiser les nappes phréatiques sans construire la station de dessalement d’eau de mer qu’il avait promise.
Depuis près de dix ans, le groupe n’a réalisé aucun projet notable, n’a pas respecté ses engagements en matière de recrutement et n’a pas financé l’amphithéâtre pluridisciplinaire de l’École nationale des ingénieurs, a ajouté Dhib.
Dhib appelle le président de la République à intervenir pour garantir aux habitants de Gabès le droit de vivre dans un environnement sain et pour obliger le GCT à respecter ses engagements et ses responsabilités sociales.
Il demande également au ministre de l’Environnement d’ouvrir sérieusement le dossier environnemental de Gabès et de tenir le tissu industriel, en particulier le complexe chimique tunisien, responsable des dommages sanitaires, environnementaux et économiques causés à la région.
Dhib rappelle la nécessité de mettre en œuvre la décision du conseil ministériel du 25 juin 2015 et des conseils suivants, concernant la création d’une direction régionale de l’environnement à Gabès, soulignant qu’il est inacceptable que cette région, où l’environnement est gravement dégradé, en soit dépourvue.