L’autorité de la concurrence italienne a annoncé ce mercredi 17 juillet 2024 qu’elle enquête sur les pratiques des marques de luxe Armani et Dior, suspectées d’avoir trompé les consommateurs.
Cette annonce fait suite à des investigations menées par les procureurs concernant l’exploitation des travailleurs dans les entreprises fournissant des produits aux deux géants de la mode.
Les procureurs ont révélé cette année l’existence d’ateliers en périphérie de Milan, capitale italienne de la mode, où les travailleurs, principalement des migrants en situation irrégulière, sont payés à des salaires très bas. Ces ateliers produisent des sacs en cuir qui sont ensuite vendus à Armani et Dior pour une fraction du prix de vente au détail.
Plusieurs entreprises italiennes détenues par des Chinois, fournissant Christian Dior et Giorgio Armani, ont été placées sous enquête, et une surveillance judiciaire a été imposée sur les unités des deux groupes ayant externalisé la production de sacs à main pour résoudre les problèmes de leurs chaînes d’approvisionnement.
Dior, contrôlée par le géant français LVMH, a déclaré qu’elle coopérait avec les autorités italiennes et qu’elle allait renforcer les inspections de ses fournisseurs. « Nous ne passerons plus de nouvelles commandes à ces fournisseurs à l’avenir », a ajouté la marque.
De son côté, le groupe Armani a exprimé sa confiance dans le fait que « l’enquête (antitrust) aboutira à un résultat positif », affirmant que ses entreprises étaient pleinement engagées à coopérer avec les autorités et que ces allégations étaient infondées.
L’Autorité de la concurrence a mené des inspections mardi dernier dans les entreprises des groupes Armani et Dior sous enquête. Ces entreprises sont soupçonnées de comportements illégaux dans la promotion et la vente de biens et accessoires de mode, en violation de la loi italienne sur la protection des consommateurs.
La loi italienne sur la protection des consommateurs prévoit des amendes allant de 5 000 à 10 millions d’euros pour les contrevenants.
- Agences –