La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, dont le siège est à Arusha, dans le nord de la Tanzanie, a pris des mesures provisoires en faveur de quatre hommes politiques tunisiens récemment arrêtés. Les personnes concernées sont Rached Ghannouchi, chef du mouvement Ennahda, Saïd Ferjani, ancien député, Ghazi Chaouachi, ancien secrétaire général du Courant démocrate, ainsi que Noureddine Bhiri, député et ancien ministre de la Justice. La Cour a exhorté le gouvernement tunisien à tout mettre en œuvre pour permettre aux quatre détenus et à leurs familles de communiquer avec leurs avocats et de consulter les médecins de leur choix, en supprimant toutes les barrières qui s’opposent à cela. De plus, la Cour a exigé que les motifs de leur détention soient communiqués aux détenus, à leurs familles et à leurs avocats en fournissant suffisamment d’informations et de preuves juridiques et factuelles. Le gouvernement tunisien dispose maintenant d’un délai de 15 jours pour mettre en œuvre ces mesures et fournir une réponse à la Cour africaine.