Selon l’Observatoire tunisien de l’eau, hier dimanche 19 mai, plus de 900 familles de la région de Hammed dans le gouvernorat de Kairouan sont confrontées à une crise de soif étouffante.
Cette situation est due à l’accumulation des dettes de l’Association des eaux et à son incapacité à assurer l’approvisionnement en eau nécessaire.
Dans un communiqué, l’Observatoire a affirmé que « dans le cadre d’une série de rapports de visites de terrain dans les régions intérieures, l’équipe technique a effectué une visite le vendredi 17 mai afin de mettre en évidence les problèmes de soif dans la région de Hammed ».
Les habitants de la région de Hammed souffrent de coupures d’eau récurrentes depuis 2019, malgré les promesses répétées des responsables locaux de trouver des solutions à ce problème, a confirmé l’Observatoire.
L’Observatoire tunisien de l’eau a enregistré, au cours du mois d’avril dernier, 139 signalements d’interruptions non annoncées de la distribution d’eau potable à l’échelle de la République en avril 2024.
Dans son rapport sur la « carte de la soif » pour le mois d’avril, l’Observatoire a signalé 19 mouvements de protestation, 18 fuites et 90 coupures d’eau en avril dernier.
Il convient de noter que la Tunisie souffre des effets de la pénurie d’eau au cours des dernières années en raison de la faiblesse des revenus des pluies, avec une forte diminution des réserves d’eau des barrages, qui ont atteint des niveaux critiques et sans précédent.
Des décisions gouvernementales ont été prises depuis l’année dernière, notamment l’adoption d’un système de quotas pour la distribution d’eau potable en Tunisie et l’interdiction de l’utilisation de l’eau dans un certain nombre d’activités, notamment agricoles.
Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux a affirmé dans son rapport annuel du département de la justice environnementale que la sécheresse menace la Tunisie de soif et constitue un grave danger pour la sécurité alimentaire, ajoutant que la Tunisie est confrontée à un problème majeur de pénurie d’eau potable en raison de la sécheresse sévère qui frappe le pays depuis près de cinq ans.
Source: Al-Jarida
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