Une récente décision émanant de la Cour Nationale d’Espagne a ébranlé l’arène politique du Sénégal suite à l’annonce d’une enquête concernant l’enlèvement présumé de l’avocat franco-espagnol Juan Paulo Branco López en Mauritanie. Cette affaire épineuse pourrait avoir des répercussions sur l’administration de Macky Sall dans les prochains mois.
Sous la houlette du juge Manuel García Castellón, cette affaire a été initiée à la suite d’une plainte personnelle de Branco. La plainte détaille un enlèvement en territoire mauritanien et un transfert clandestin vers le Sénégal, période pendant laquelle Branco aurait subi des traitements inhumains.
L’investigation cible en particulier Adramé Sarr, à la tête de la Division des Recherches Criminelles de la police dakaroise, ainsi que plusieurs autres suspects encore non identifiés reliés à cet enlèvement et aux sévices subis par la victime. Les interrogations se multiplient quant à la légitimité de l’arrestation et du transfert de Branco, mettant en jeu la collaboration des représentations consulaires espagnoles en Mauritanie et au Sénégal.
Invoquant la juridiction universelle, surtout lorsque les faits pourraient être considérés comme un acte de terrorisme contre un ressortissant espagnol, la Cour Nationale d’Espagne justifie sa compétence pour mener cette enquête. Le juge a de plus requis une évaluation relative à l’intervention des services consulaires par le Ministère des Affaires Étrangères.
Cette avancée judiciaire fait suite à l’arrestation et l’incarcération de Branco par les autorités sénégalaises en Mauritanie en août dernier. Branco, reconnu pour sa défense de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, avait été inculpé suite à une série d’accusations portées contre lui en France, visant le président Macky Sall.
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