La Justice brésilienne a imposé une condition stricte pour le retour du réseau social X, propriété d’Elon Musk, dans le pays.
Le juge de la Cour suprême, Alexandre de Moraes, a ordonné le paiement d’une amende de 1,7 million d’euros avant de réactiver la plateforme.
Le juge de Moraes, connu pour son opposition ferme à Elon Musk et à sa plateforme X, a refusé de lever le blocage du réseau social le vendredi 27 septembre 2024.
Il a explicitement déclaré que pour que X puisse reprendre ses activités au Brésil, la société devait s’acquitter d’une amende de dix millions de réais, soit environ 1,6 million d’euros.
Amendes Multiples et Conflits Juridiques
En plus de cette amende, le juge a imposé une pénalité de 300 000 réais (49 000 €) à Rachel de Oliveira Villa Nova, la représentante légale de X au Brésil.
Cette sanction découle d’une amende infligée en août, avant sa nomination. Le réseau social est accusé d’avoir ignoré un ordre de désactiver un serveur, permettant ainsi de contourner temporairement son blocage initial du 18 septembre.
X avait justifié cette action comme une conséquence “involontaire et temporaire” d’un changement technique.
Un Contexte de Tensions et de Désinformation
Le réseau social X, suspendu au Brésil depuis le 31 août, comptait environ 22 millions d’utilisateurs.
La suspension découle du refus de X de supprimer plusieurs comptes accusés de diffuser de fausses informations, ainsi que de l’absence de nomination d’un représentant légal jusqu’à récemment.
Une source proche du dossier a indiqué que l’entreprise d’Elon Musk estime avoir régularisé sa situation et demande la levée de la suspension.
X a réaffirmé son engagement à “protéger la liberté d’expression dans les limites de la loi” et à respecter “la souveraineté des pays” où il opère.
Un Bras de Fer pour la Liberté d’Expression
Le conflit entre Alexandre de Moraes et Elon Musk dure depuis plusieurs mois, chacun ayant une vision différente de la liberté d’expression.
Musk a qualifié le juge de “dictateur maléfique”, tandis que Moraes accuse le réseau social de nuire à la démocratie en permettant la diffusion d’informations trompeuses.
Dans un message publié sur son compte dédié aux relations avec les gouvernements, X a souligné l’importance de son accès pour une démocratie dynamique, affirmant qu’il continuerait à défendre la liberté d’expression dans le cadre de la loi.