Budget 2024 en Tunisie : Les Enjeux qui Sculptent l’Avenir Économique

La récente publication des données budgétaires pour l’année 2024 offre un éclairage crucial sur l’évolution des équilibres financiers en Tunisie. Une plongée dans ces chiffres révèle des tendances significatives qui pourraient laisser une empreinte durable sur l’économie nationale.

Recettes Fiscales en Hausse et Pression Croissante

Les recettes fiscales ont connu une croissance notable, passant de 39.5 millions de dinars en 2023 à une projection de 44 millions de dinars pour 2024, soit une augmentation d’environ 11%. Cette augmentation, bien que porteuse, soulève des interrogations quant à son impact sur la consommation, l’investissement et la compétitivité économique du pays.

En parallèle, les recettes non fiscales ont légèrement fléchi, passant de 5.5 MD à 4.8 MD en 2024, soulignant la nécessité de diversifier les sources de revenus pour réduire la dépendance aux recettes fiscales.

Endettement en Hausse : Un Risque Économique à Surveiller

L’endettement a connu une augmentation notable, passant de 21.9 MD en 2023 à 28.7 MD en 2024, principalement en raison de l’accroissement des dettes extérieures prévues. Ce choix stratégique soulève des risques potentiels liés aux fluctuations des taux de change et à des coûts de remboursement plus élevés en cas de dépréciation de la monnaie nationale.

L’endettement public global, estimé à 137.8 MD à fin 2024, représente environ 80.2% à 82% du PIB, posant des défis potentiels en termes de coûts d’intérêt et de notation de crédit.

Dépenses en Croissance : Un Écart Préoccupant

Les dépenses de fonctionnement ont augmenté considérablement, passant de 42.2 MD en 2023 à 54.5 MD en 2024, mettant en lumière une hausse significative des coûts opérationnels du secteur public. Cet écart croissant avec les dépenses d’investissement soulève des préoccupations quant à la durabilité de cette tendance.

Déficit Budgétaire : Un Défi à Surmonter

Bien que légèrement réduit, le déficit budgétaire persiste à 11.5 MD en 2024, représentant 6.6% du PIB. Cette réduction, bienvenue, souligne la nécessité de contrôler rigoureusement les dépenses publiques pour maintenir un déficit budgétaire viable.

Un déficit budgétaire élevé peut entraîner des conséquences sur l’économie, accentuant la dette publique et limitant la capacité à répondre à d’autres priorités économiques et sociales.

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