Dans le projet de budget de l’État pour 2024, un besoin de financement de 28.708 milliards de dinars est prévu. Cette somme est principalement due à un déficit budgétaire après intérêts de la dette de 10.645 milliards de dinars, avec l’amortissement de la dette intérieure et extérieure à hauteur respective de 8.119 milliards et 9.744 milliards de dinars. Les Dépenses de Prêts et Avances Nets du trésor représentent également 200 millions de dinars.
Pour combler ce besoin de financement, l’État envisage de recourir à des emprunts intérieurs et extérieurs pour une somme totale de 28.188 milliards de dinars, et à d’autres ressources de trésorerie à hauteur de 520 millions de dinars. Plus précisément, sur le total des ressources d’emprunts, 11.743 milliards de dinars proviendront d’emprunts intérieurs tandis que 16.445 milliards de dinars seront des emprunts extérieurs.
Ces emprunts extérieurs divisés en plusieurs parties, incluront 14.470 milliards de dinars pour l’appui budgétaire, 1.775 milliards de dinars destinés à soutenir les projets de l’État, et 200 millions de dinars de prêts rétrocédés aux entreprises publiques.
Le projet du Budget de l’État pour 2024 note que l’Union européenne ne contribuera pas, une situation déjà observée en 2023, mais qui reste singulière par rapport à 2022 où son apport s’élevait à 966 millions de dinars. L’Arabie Saoudite, l’Afreximbank, l’Algérie, la Banque mondiale et le Fonds monétaire arabe (FMA) sont indiquées comme principaux financeurs pour l’année 2024. Un éventuel accord avec le FMI pourrait aussi être inclus dans la catégorie “Autres crédits”, qui correspond à 71% du total des crédits extérieurs.
Rappelons que le dernier soutien budgétaire reçu de la part du FMI remonte à 2020 – précisément en avril – avec la mise en place de l’Instrument de financement rapide (IFR) à hauteur de 2.180 milliards de dinars, en plus d’une allocation de 2.087 milliards de dinars en droits de tirage spéciaux accordée par le FMI à la Tunisie en 2021.
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