Le président Abdelmadjid Tebboune a officiellement signé la loi de finances pour l’année 2024 en Algérie, marquant un tournant financier majeur pour le pays. Avec un budget colossal de 113 milliards de dollars, ce plan financier comprend des caractéristiques clés telles qu’une augmentation significative des dépenses d’investissement, des réductions d’impôts pour les entreprises émergentes, une hausse des salaires, et le maintien du soutien aux citoyens.
Le budget prévoit un déficit de 45 milliards de dollars et comprend des initiatives d’investissement massives, avec 2,9 trillions de dinars algériens alloués à cet effet. Plus de 5 trillions de dinars sont réservés aux salaires du secteur public, qui fait face à une surpopulation selon le Fonds monétaire international (FMI). Le FMI encourage l’Algérie à diversifier son économie et à réduire sa dépendance aux revenus pétroliers.
Le budget historique vise à préserver le pouvoir d’achat, à soutenir l’investissement, et à alléger la pression fiscale pour les entreprises émergentes. Il prévoit une augmentation des salaires de 23% pour 2,6 millions d’employés, ainsi que le maintien du soutien de l’État pour les produits de consommation de base, l’éducation et la santé.
Le gouvernement anticipe une croissance de 4,2%, 3,9%, et 4% au cours des trois prochaines années, stimulée par la reprise des exportations de pétrole et de gaz. Cependant, le FMI souligne des risques tels que l’inflation persistante, la volatilité des prix des hydrocarbures et les impacts du changement climatique sur l’économie algérienne.
La redistribution progressive du budget contribuera à maintenir la stabilité des finances publiques, la flexibilité du taux de change permettra d’absorber les chocs externes, et le resserrement de la politique monétaire aidera à contenir l’inflation, selon Chris Kergath, chef de la mission du FMI en Algérie.
