Les participants au dialogue national tenu au Burkina Faso ont convenu de prolonger de cinq ans le règne du régime militaire de transition dirigé par Ibrahim Traoré, le président de transition.
À la clôture des travaux, le colonel Moussa Diallo, président du comité organisateur du dialogue national, a déclaré que “la durée de la phase de transition a été fixée à 60 mois, à compter du 2 juillet 2024”.
Le texte de la charte précise également que “les élections marquant la fin de la phase de transition peuvent être organisées avant cette date limite si la situation sécuritaire le permet”.
Diallo a ajouté que le capitaine Traoré, dont le statut passe de “président de transition” à “président du Burkina Faso”, pourra également se présenter aux “élections présidentielles, législatives et municipales” qui seront organisées à la fin de cette phase.
La charte signée par Traoré samedi soir entre en vigueur immédiatement.
Le dialogue national a réuni des représentants de la société civile et des forces de défense et de sécurité, ainsi que des députés de l’assemblée de transition.
La majorité des partis politiques traditionnels ont boycotté cette rencontre, dont l’objectif était de tracer une feuille de route pour le retour à un gouvernement civil dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Pour rappel, le conseil militaire du Burkina Faso, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, a pris le pouvoir le 30 septembre 2022, après avoir renversé Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui avait lui-même orchestré un coup d’État huit mois plus tôt contre le président élu Roch Marc Christian Kaboré.
Il est important de noter que le Burkina Faso fait face depuis 2015 à une vague de violences ayant fait des milliers de morts parmi les civils et les militaires, et provoqué le déplacement de près de deux millions de personnes.
Commentaires
commentaires