La flambée des prix du café : un phénomène alarmant
Le prix du café atteint des sommets inédits depuis près de cinquante ans, témoignant de préoccupations croissantes concernant la récolte au Brésil, le leader mondial de la production. Mercredi, le cours de l’arabica a enregistré un pic impressionnant, atteint en grande partie en raison d’une sécheresse historique et de mois de feux de forêts qui impactent les plantations. Cette situation n’affecte pas seulement l’arabica, mais également le robusta, une variété moins coûteuse et moins savoureuse, ce qui risque d’engendrer des augmentations de prix pour les consommateurs.
Une offre perturbée
Les hausses observées sont principalement liées à des défis dans l’offre en Amérique latine et dans certains pays africains. Des experts soulignent que les prévisions de production pour les six prochains mois ne sont guère optimistes. Le Brésil, en raison de ces conditions climatiques extrêmes, voit sa récolte de café menacée. À New York, la livre d’arabica a atteint un chiffre record de 320,10 cents, un niveau qui n’avait pas été observé depuis 1977.
Impact géopolitique et décisions des producteurs
Certains facteurs géopolitiques aggravent la situation, comme les perturbations dans le transport maritime en mer Rouge et les droits de douane annoncés par l’administration Trump, sans compter les incertitudes entourant le futur cadre législatif de l’Union européenne sur la déforestation. Dans ce climat d’incertitude, de nombreux agriculteurs choisissent de ne vendre que ce qui est absolument nécessaire, ce qui accentue la pression sur l’offre de café disponible sur les marchés locaux.
Contexte mondial et prix du robusta
Les craintes concernant l’offre ne sont pas limitées au Brésil; le Vietnam, principal producteur de robusta, ressent aussi les effets de la situation. Actuellement, le prix du robusta est évalué à environ 5,200 dollars la tonne, après avoir atteint un pic de 5,829 dollars mi-septembre, un chiffre qui n’avait pas été vu depuis l’introduction du contrat de référence en 2008, et qui remonte même aux années 1970 selon des archives de Bloomberg.
En somme, les inquiétudes autour de la production de café continuent de croître, mettant en lumière un marché en pleine turbulence qui affecte aussi bien les producteurs que les consommateurs à l’échelle mondiale.
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