Ce poisson étrange suscite une inquiétude croissante

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Channa argus. Photo: KATERINA THORNTON

Le Poisson à Tête de Serpent du Nord (Channa argus) est à nouveau au centre des discussions, cette fois parmi les experts en conservation aux États-Unis et dans l’Union européenne. En raison de ses capacités exceptionnelles, cette espèce invasive suscite de plus en plus d’inquiétude concernant son impact sur les écosystèmes indigènes.

Originaire d’Asie, le Channa argus dispose de caractéristiques particulières qui facilitent sa prolifération dans divers milieux, menaçant ainsi les espèces autochtones. Sa faculté de respirer hors de l’eau lui confère un avantage décisif, lui permettant d’endurer là où d’autres espèces de poissons succomberaient. Cette particularité étonnante aide à l’expansion de ses territoires, entraînant des effets dévastateurs sur les écosystèmes locaux.

Dans l’État américain du Missouri, le département de la Conservation a récemment identifié un spécimen de Channa argus. Un pêcheur, ayant capturé cet étrange poisson le 25 mai 2024, fut initialement confus quant à sa véritable espèce, mais l’expertise a confirmé qu’il s’agissait du redouté Poisson à Tête de Serpent du Nord. Ce poisson a été observé en dehors de l’eau pendant plusieurs heures sans signe de souffrance, prouvant sa remarquable capacité à survivre hors de son milieu naturel aquatique.

Le comportement agressif et la voracité du Channa argus sont parmi les préoccupations majeures. Équipé d’une mâchoire pleine de dents acérées, il n’hésite pas à attaquer les espèces locales, mettant en péril l’équilibre des écosystèmes envahis. Avec une reproduction rapide, où une femelle peut produire jusqu’à 50 000 œufs par cycle de reproduction, le problème est encore exacerbé.

L’impact du Channa argus s’étend au-delà des frontières des États-Unis. L’Union européenne a également agi pour limiter la diffusion de cette espèce invasive. En incluant le Poisson à Tête de Serpent du Nord sur sa liste des espèces préoccupantes, l’UE soulève les alarmes quant aux risques qu’il pose pour la biodiversité régionale.

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