Cessez-le-feu entre Israël et Hezbollah : un tournant en vue
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé que son cabinet de sécurité se réunira ce soir pour envisager un cessez-le-feu avec le Hezbollah. Ce moment marque potentiellement la fin de plus d’un an d’affrontements à la frontière et de deux mois d’intensification des violences au Liban. Une large pression internationale, provenant notamment des États-Unis, de l’Union européenne, des Nations unies et du G7, a été exercée pour instaurer une cessation des hostilités.
Toutefois, Netanyahu a mis en garde contre les violations potentielles de cette trêve par le Hezbollah, affirmant que son pays se réservait le droit de riposter et conservait une « liberté d’action totale » au Liban. Il a ajouté qu’un cessez-le-feu offrirait à Israël l’opportunité de se concentrer sur la menace iranienne, tout en permettant à ses troupes de récupérer et de renforcer leurs capacités militaires. "Il y a eu des retards significatifs dans les livraisons d’armes", a-t-il admis, sans préciser de lien direct avec l’administration Biden. Il a insinué que ces livraisons seraient bientôt régularisées, évoquant éventuellement un retour de Donald Trump à la présidence.
En réponse à cette déclaration, un haut responsable du Hezbollah, Mahmoud Qamati, a affirmé qu’il était primordial d’examiner les conditions acceptées par Netanyahu avant que le gouvernement libanais ne prenne une décision. « Nous devons nous assurer que cet accord ne sera pas un piège », a-t-il exprimé lors d’une interview avec Al Jazeera. Bien qu’il ait reconnu le souhait de mettre fin à l’agression, il a souligné que cela ne devait pas se faire au détriment de la souveraineté du Liban.