Lors des élections présidentielles de 2024 en Tunisie, l’observatoire “Chahed” a relevé de nombreuses infractions, dont certaines pourraient être qualifiées de crimes électoraux. Selon le directeur exécutif de l’observatoire, Nasser Harabi, des tentatives d’influencer les électeurs par les représentants des candidats ou leurs proches ont été observées à l’intérieur et autour des centres de vote. Des violations du silence électoral ont également été signalées.
Le manque de formation des agents électoraux a été mis en avant, notamment l’utilisation injustifiée de tablettes électroniques pour sonder les électeurs, ce qui n’est pas prévu par la législation en vigueur.
Le rapport signale également que certains observateurs ont été empêchés d’accéder aux bureaux de vote, et un manque significatif de représentants de la société civile et des candidats a été constaté.
La participation électorale a été particulièrement faible, avec seulement 2,7 millions de votants sur un corps électoral de plus de 9,7 millions. Les jeunes ont représenté la tranche d’âge la moins impliquée.
Nasser Harabi appelle à une réforme du code électoral pour mieux refléter les spécificités tunisiennes et à une ouverture accrue de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) vers la société civile.
Il insiste également sur la nécessité de poursuivre les auteurs d’infractions électorales et d’améliorer la formation des membres des bureaux de vote.
TAP
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