La Chine a annoncé ce lundi qu’elle mènerait ce mois-ci des manœuvres militaires conjointes avec la Russie. Ces exercices, nommés “North-Joint 2024”, incluront les forces navales et aériennes des deux nations dans le but de renforcer leurs relations stratégiques. Cette coopération accrue entre Pékin et Moscou suscite des inquiétudes au sein de l’OTAN, qui considère la Chine comme un “facteur clé” dans la guerre en Ukraine.
Le ministère chinois de la Défense a précisé que les manœuvres se dérouleraient dans l’espace aérien et autour des mers du Japon et d’Okhotsk, au large de la côte russe. Ces exercices visent à améliorer la capacité des armées chinoise et russe à répondre conjointement aux menaces sécuritaires mondiales. En plus de ces exercices maritimes, la Chine participera aux entraînements stratégiques russes intitulés “Ocean-2024”.
Bien que le ministère n’ait pas donné de date précise pour le début des manœuvres, cette annonce suit une série d’exercices similaires réalisés en juillet dernier près de la ville de Zhanjiang, dans le sud de la Chine. À cette époque, l’OTAN avait mis en garde contre le soutien croissant de la Chine à la Russie dans le conflit ukrainien. Pékin continue cependant de se présenter comme une partie neutre dans ce conflit, affirmant qu’elle n’offre aucun soutien létal à la Russie, contrairement aux États-Unis et à d’autres nations occidentales.
Par ailleurs, cette semaine, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, se rendra en Russie pour assister à une réunion des pays membres du groupe BRICS, centrée sur les questions de sécurité.
Ce sommet précède une réunion plus large du BRICS, prévue le mois prochain à Kazan, en Russie, à laquelle participera le président chinois Xi Jinping. Cette organisation, regroupant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, représente près de la moitié de la population mondiale et s’est récemment élargie pour inclure des économies émergentes telles que les Émirats arabes unis et l’Iran.
Le président russe Vladimir Poutine espère que ce sommet permettra de renforcer les liens économiques et politiques entre la Russie et la Chine, à un moment où Moscou fait face à de lourdes sanctions économiques imposées par l’Occident en raison de son invasion de l’Ukraine.