Dans la course effrénée aux avancées technologiques, la Chine et les États-Unis, rivaux notoires, font équipe pour concevoir un semi-conducteur révolutionnaire en graphène. Cette collaboration inédite ouvre la voie à une possible transformation du paysage des micro-processeurs, promettant des perspectives extraordinaires.
Alors que la guerre commerciale persiste entre les deux géants, touchant même des produits grand public comme la carte graphique américaine RTX 4090, les restrictions d’exportation stimulent l’innovation. La Chine et les États-Unis mettent de côté leurs différences pour travailler sur un projet sans précédent : le premier semi-conducteur en graphène fonctionnel.
Le graphène, découvert en 2004, est depuis considéré comme un matériau aux propriétés révolutionnaires. Bien que négligé pour remplacer le silicium dans les processeurs en raison de son absence de bande interdite, l’équipe de recherche dirigée par Walter de Heer a créé une combinaison novatrice appelée “Epigraphen.” Cultivé sur une galette de carbure de silicium, l’Epigraphen exploite les propriétés semi-conductrices du carbure, surprenant avec une mobilité électronique dix fois supérieure à celle du silicium.
L’Epigraphen offre des avantages notables, consommant moins d’énergie grâce à sa mobilité électronique élevée et permettant des fréquences plus élevées. En outre, sa conductivité thermique exceptionnelle facilite la dissipation de la chaleur générée lors de la commutation des transistors. Cette percée technologique offre non seulement des performances accrues mais également une compatibilité avec les procédés de fabrication existants, évitant la nécessité d’équipements coûteux.
La collaboration sino-américaine sur les semi-conducteurs en graphène marque un moment historique dans le domaine technologique, promettant un changement significatif dans la fabrication des puces électroniques.