À partir de l’année prochaine, les amateurs de chocolat en Tunisie devront probablement mettre la main à la poche pour satisfaire leur douce dent. Une hausse significative des coûts de production liés au cacao et au sucre, accentuée par les conséquences du dérèglement climatique mondial, annonce une tendance inquiétante pour les friands de chocolat.
La Côte d’Ivoire et le Ghana, responsables de plus de 60 % de la production mondiale de cacao, ont subi des conditions climatiques adverses qui ont impacté négativement la production de cacao en Afrique de l’Ouest. Les pluies abondantes et les vents ont compromis la floraison des plantations, entraînant une récolte en baisse et un séchage inadéquat des fèves.
Selon l’International Cocoa Organization (ICCO), le 27 décembre, le prix de la fève de cacao a atteint les 4 234,67 dollars la tonne sur le marché à terme à New York, un niveau inégalé depuis 1977. Parallèlement, le sucre a également vu son prix augmenter de manière significative en raison de conditions climatiques défavorables dans des pays producteurs clés tels que l’Inde, le Mexique et la Thaïlande.
Cette flambée des prix pourrait se traduire par une augmentation du coût des tablettes de chocolat en Tunisie, à moins que les producteurs n’optent pour une stratégie de “Shrinkflation”. Cette pratique consiste à maintenir les prix inchangés tout en réduisant la quantité de produit dans chaque emballage pour compenser la perte de marge.
Avec la pression persistante sur les coûts due aux conditions climatiques défavorables, les Tunisiens pourraient faire face à un dilemme : payer plus cher pour leur chocolat préféré ou accepter des portions réduites dans le cadre de la “Shrinkflation”.