Dans un contexte économique délicat, le Forum Ibn Khaldoun pour le développement (Fikd) vient de publier sa note conjoncturelle du troisième trimestre 2023, jetant la lumière sur les défis et les opportunités qui se présentent à la Tunisie pour les années à venir. Alors que le pays cherche à stimuler l’investissement, le rapport souligne la nécessité de réformes majeures dans divers secteurs.
La Croissance en Question
Le rapport du Fikd met en évidence un repli de la croissance économique au cours du troisième trimestre 2023, avec un recul de 0,2% du PIB par rapport à la même période de l’année précédente. La sécheresse persistante et le ralentissement de l’économie mondiale ont laissé des traces, entraînant une croissance limitée et une augmentation du chômage.
Investissement en Baisse
Un point clé du rapport est la baisse de l’investissement au cours des neuf premiers mois de 2023. Les importations de biens d’équipement ont progressé de seulement 0,1%, reflétant la faible liquidité dans le secteur bancaire. Les taux d’intérêt élevés et l’augmentation des emprunts de l’État ont exercé une pression sur le secteur privé.
Chômage en Hausse
Le taux de chômage a également connu une légère augmentation, atteignant 15,8% au troisième trimestre de 2023. Les jeunes et les diplômés de l’enseignement supérieur sont particulièrement touchés, avec des taux de chômage de 39,1% et 24,6% respectivement.
Équilibre Commercial et Budget de l’État
Bien que la balance commerciale ait enregistré une détente grâce à l’augmentation des exportations, le rapport souligne les difficultés persistantes de mobilisation des ressources extérieures. Le budget de l’État a connu une amélioration temporaire, mais les statistiques montrent une évolution inférieure aux prévisions, nécessitant l’adoption d’une loi de finances rectificative.
Perspectives et Défis à Venir
Malgré quelques signes d’amélioration, le Fikd met en garde contre des défis persistants, dont une croissance potentielle en baisse en raison du faible niveau d’investissement, l’érosion de la classe moyenne et la difficulté à mobiliser des ressources extérieures.
La Tunisie se trouve à un tournant crucial, et les décisions prises dans les mois à venir façonneront son avenir économique. Les appels à la réforme de l’administration, la restructuration des entreprises publiques et l’amélioration du climat politique et social résonnent fortement. En cette période délicate, la collaboration entre le gouvernement, le secteur privé et la société civile devient essentielle pour stimuler l’investissement, restaurer la confiance et ouvrir la voie à une croissance économique durable.
Quelle est votre vision de l’avenir économique de la Tunisie ? Pensez-vous que les réformes proposées peuvent transformer la situation actuelle ? Partagez vos réflexions dans les commentaires ci-dessous.
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