En date du 16 février, les réserves de change de la Tunisie étaient confortables, s’élevant à 119 jours d’importation, soit 25,9 milliards de dinars. Cependant, cette situation a subi un revirement soudain après le remboursement d’un eurobond de 850 millions d’euros, comme l’indique l’agence TAP. Ce remboursement a engendré une chute vertigineuse des réserves, les faisant descendre à 23 milliards de dinars en l’espace d’une semaine seulement.
Moez Hadidane, économiste, explique que cette diminution significative est directement imputable au remboursement de l’eurobond le 17 février. Ce dernier comprenait un principal de 850 millions d’euros ainsi que des intérêts de 47,8 millions d’euros, totalisant ainsi 898 millions d’euros, l’équivalent de 3 milliards de dinars. Toutefois, cette opération de remboursement a été rendue possible grâce à une avance exceptionnelle de 3 milliards de dinars accordée par la Banque centrale de Tunisie (BCT) à la Trésorerie générale de la Tunisie.
Il convient de rappeler que le 6 février dernier, l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) avait voté une loi permettant à la BCT de fournir des facilités au Trésor afin de répondre aux besoins financiers urgents de l’État. Suite au remboursement de l’eurobond, le solde du compte courant du Trésor devrait diminuer de 4,5 à 1,5 milliard de dinars le 19 février.
Par ailleurs, Hadidane met en lumière une autre échéance majeure de la dette publique extérieure prévue pour octobre 2024, impliquant le remboursement d’un emprunt garanti par la JICA, contracté en 2014, pour un montant d’un milliard de dinars, représentant ainsi 5 jours d’importation.
Cette situation met en évidence les défis financiers auxquels la Tunisie est confrontée, soulignant la nécessité de gérer efficacement ses ressources et de rechercher des solutions durables pour assurer sa stabilité économique à long terme.
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