Le Parlement tunisien a franchi une étape cruciale en approuvant lors d’une session plénière, qui s’est tenue mardi soir au palais de Bardo, la clôture des budgets de l’État pour les années 2017, 2018, 2019 et 2020. Cette décision marque un pas important vers la résolution des retards persistants dans la finalisation des comptes publics, une question qui a suscité des préoccupations au sein de la communauté internationale et des investisseurs étrangers.
Au cœur de la séance parlementaire, un rapport unifié de la commission des finances et du budget a été présenté, suivi d’un échange constructif avec la ministre des Finances, Sihem Boughdiri. Les députés ont exprimé leurs inquiétudes quant aux répercussions potentielles de ces retards sur l’image de la Tunisie sur la scène internationale, ainsi que sur sa capacité à attirer les investissements nécessaires pour soutenir son développement économique.
La ministre des Finances a apporté des éclaircissements essentiels, expliquant que les délais étaient en grande partie imputables à l’absence de sessions appropriées tenues par le conseil précédent pour discuter des projets de clôture budgétaire. Cependant, elle a souligné que le gouvernement actuel avait réussi à obtenir une certification de conformité de la Cour des comptes pour le budget de l’année 2021 en juillet 2023, démontrant ainsi des progrès tangibles dans ce domaine.
Par ailleurs, Sihem Boughdiri a tenu à préciser que l’approbation de la clôture des budgets ne signifiait pas une exonération pour les responsables de la gestion budgétaire, ni une prévention des poursuites judiciaires pour tout crime financier commis au détriment de la nation. Cette déclaration souligne l’engagement du gouvernement à garantir la responsabilité et la transparence dans la gestion des finances publiques.
En outre, la ministre a abordé les efforts en cours pour réduire les retards dans la clôture des budgets pour les années à venir, notant que le projet de loi pour la clôture budgétaire de 2021 est déjà finalisé, tandis que celui de 2022 est en cours de préparation.
En ce qui concerne la modernisation de la législation douanière, Sihem Boughdiri a mentionné un projet de loi visant à réformer le code des changes, ce qui faciliterait les transactions pour les investisseurs nationaux et étrangers, ainsi que pour les citoyens tunisiens ayant des transactions à l’étranger. Ce projet sera prochainement soumis au Conseil des ministres avant d’être présenté au Parlement, dans le cadre des efforts continus pour renforcer l’environnement économique et favoriser le développement du pays.
Cette décision du Parlement, accompagnée des explications fournies par la ministre des Finances, reflète la volonté du gouvernement de résoudre les défis financiers et de renforcer la transparence dans la gestion des ressources publiques, éléments essentiels pour assurer la stabilité économique et promouvoir la confiance des investisseurs.