Le mercredi 29 mai 2024, la chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis a rendu un jugement pénal condamnant Maher Zaid, actuellement en fuite, à un an de prison pour “attribution de faits mensongers à un fonctionnaire public” et à six mois de prison pour “diffamation publique”, avec exécution immédiate. Ces informations ont été confirmées par le porte-parole du tribunal, Mohamed Zeitouna.
Zeitouna a précisé à l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP) ce jeudi 30 mai 2024 que Mohamed Ali Aroui, actuellement détenu, a également été condamné à six mois de prison pour “attribution de faits mensongers à un fonctionnaire public en lien avec ses fonctions” et à six mois supplémentaires pour “diffamation publique”, également avec exécution immédiate, en vertu des articles 128, 245 et 247 du Code pénal.
Le porte-parole a expliqué que cette condamnation fait suite à une plainte déposée par un fonctionnaire d’un ministère, affirmant que Maher Zaid, en tant que présentateur d’une émission de radio, avait diffusé des informations le concernant sans vérifier leur véracité, ce qui a terni sa réputation auprès du public.
Il a ajouté que les informations diffusées par Maher Zaid avaient été fournies par Mohamed Ali Aroui, alors porte-parole d’un ministère.
L’article 128 du Code pénal stipule que “quiconque attribue à un fonctionnaire public des faits illégaux en lien avec ses fonctions, sans en apporter la preuve, est passible de deux ans de prison et d’une amende de 120 dinars”.
L’article 245 précise que “la diffamation consiste en toute allégation ou imputation de faits portant atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne ou d’une institution officielle”.
Enfin, l’article 247 prévoit que “l’auteur de diffamation est passible de six mois de prison et d’une amende de 240 dinars”. La calomnie est quant à elle punie d’un an de prison et d’une amende de 240 dinars.
Ces condamnations marquent une étape importante dans la lutte contre la diffusion de fausses informations et la préservation de l’honneur des fonctionnaires publics en Tunisie.
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