Le directeur général de l’Office National de l’Assainissement (ONAS), Abdelmajid Beltaïeb, a déclaré ce mardi 30 juillet 2024, que l’office s’efforce de promouvoir la réutilisation des eaux traitées dans divers domaines. Il a également souligné que plusieurs bailleurs de fonds se sont montrés disposés à financer des projets relatifs à cette question.
Beltaïeb a précisé que la Tunisie produit 293 millions de mètres cubes d’eaux traitées par an, dont 45 % proviennent du Grand Tunis.
Cependant, la majorité de ces eaux sont déversées dans la mer, notamment à Chotrana, dans l’Est, le Sud et le Nord de Tunis.
Actuellement, seulement 20% des eaux traitées sont réutilisées, principalement dans l’agriculture, le tourisme et l’industrie.
Le directeur général de l’ONAS a révélé que les études montrent qu’une partie des eaux traitées non déversées en mer est utilisée dans le secteur touristique, tandis que seulement 8 % sont exploitées dans l’agriculture.
Gestion des eaux pluviales
Abdelmajid Beltaïeb a annoncé que l’ONAS a réalisé une étude en collaboration avec les ministères de l’Environnement, de l’Intérieur et de l’Équipement.
Les résultats de cette étude soulignent la nécessité de créer une structure dédiée à la gestion des eaux pluviales.
Cette nouvelle entité regrouperait les différentes parties prenantes concernées. L’étude est prête et sera prochainement soumise à un conseil ministériel pour devenir un projet de loi.
Il a précisé que l’ONAS ne s’occupe pas de la gestion des eaux pluviales, la Tunisie disposant d’un réseau séparé pour les eaux usées et les eaux pluviales.
L’ONAS se concentre uniquement sur le traitement des eaux usées.
Adoption de municipalités
Beltaïeb a indiqué que l’ONAS est actuellement responsable de 197 municipalités sur plus de 350 à travers le pays.
Cinq nouvelles municipalités sont en cours d’adoption par l’office. Il a néanmoins souligné que l’intervention dans 153 autres municipalités nécessiterait des investissements considérables.
Le coût de l’intervention de l’ONAS dans les 197 municipalités est estimé à 3,5 milliards de dinars.
Cependant, l’extension de ces interventions aux 153 autres municipalités nécessiterait des fonds encore plus importants.