Dans une révélation choquante, la dette de l’Office des Céréales (OC) envers la Banque Nationale Agricole (BNA) a atteint un sommet sans précédent de 5 milliards de dinars tunisiens (DT) à la fin juin 2023. Cela représente une part considérable de 3,8% du produit intérieur brut (PIB) du pays, et environ 30% de l’ensemble des engagements du bilan de la BNA, selon le dernier Bulletin de Conjoncture Économique sur la Tunisie publié par la Banque Mondiale, intitulé “Migration dans un contexte économique complexe”.
Le rapport de la Banque Mondiale révèle également que les engagements de l’OC ont augmenté de 3,9% par rapport à la fin de l’année 2022, et de 12,3% par rapport à la même période de l’année précédente. Cette situation met en lumière la pression croissante sur la BNA, avec des conséquences potentiellement graves pour l’économie tunisienne.
Un élément important de cette situation est que l’État garantit l’intégralité des engagements de l’Office des Céréales contre le risque de contrepartie, comprenant le principal, les intérêts et les commissions. Cependant, en parallèle, le gouvernement fait face à des difficultés grandissantes pour assurer à cet office le financement nécessaire pour compenser les pertes qu’il subit en raison des subventions céréalières. Cette situation met en évidence un dilemme économique complexe auquel la Tunisie est confrontée.
En conséquence, le financement de l’OC a eu un impact significatif sur la position de trésorerie de la BNA, avec un solde négatif de 5,1 milliards de DT à la fin juin 2023, comparé à 4,5 milliards de DT à la fin de l’année précédente. Cette détérioration de la trésorerie de la banque a probablement contribué à réduire les prêts de la BNA à d’autres parties. Il est intéressant de noter que le crédit de la BNA à l’Office des Céréales a presque quadruplé entre 2019 et juin 2023, tandis que le crédit aux clients privés n’a augmenté que de 12% sur la même période.
Cette situation pose un défi économique majeur pour la Tunisie, car l’augmentation rapide de la dette de l’OC a le potentiel de perturber l’économie nationale et la stabilité financière. Le gouvernement devra trouver des solutions pour gérer cette dette tout en continuant à soutenir les subventions céréalières qui sont essentielles pour de nombreuses familles tunisiennes.
Il est impératif que les décideurs politiques, les économistes et les acteurs financiers collaborent pour élaborer des stratégies visant à atténuer les risques et à stabiliser la situation financière. La population tunisienne devrait suivre de près l’évolution de cette situation, car elle peut avoir un impact significatif sur l’avenir économique du pays.
Quelle est votre opinion sur ce sujet ? Pensez-vous que cela aura un impact sur l’avenir de la Tunisie ? La dette de l’Office des Céréales représente un défi économique majeur, et il est essentiel de trouver des solutions pour surmonter cette crise. Partagez vos réflexions et vos idées dans les commentaires ci-dessous. La Tunisie a besoin d’une discussion constructive pour naviguer dans ces eaux économiques troubles.
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