L’alliance syndicale professionnelle de santé, comprenant des entités syndicales et les conseils de l’Ordre des divers professionnels de la santé, a lancé un appel lors d’une conférence de presse organisée le mercredi 20 mars au siège du Conseil National de l’Ordre des Médecins de Tunis (CNOM), demandant la libération de cinq médecins et deux pharmaciens retenus en détention provisoire, suite à des accusations liées au trafic de substances psychotropes.
Les personnes présentes à cette conférence de presse, y compris les professionnels de santé, médecins et pharmaciens, ont exprimé leur tristesse suite au décès du psychiatre Mohamed Hajji, qui était en détention provisoire à Bizerte, et ont demandé qu’une investigation soit lancée pour élucider les circonstances de sa mort.
“Le CNOM suit de près le cas des professionnels de santé en détention provisoire sans éléments de preuve convaincants”, a affirmé Ridha Dhaoui, président du CNOM, mentionnant que ces détentions nuisent à la réputation du corps médical et interrompent les traitements de nombreux patients.
Il a demandé aux autorités judiciaires de tenir compte des particularités des affaires judiciaires impliquant des professionnels de santé et de consulter les organismes professionnels pouvant fournir des éclaircissements sur ces cas.
Dhaoui a rappelé que les actions disciplinaires relèvent de la compétence du conseil de l’Ordre des médecins, à travers ses conseils de discipline et ses sanctions, en cas de malpratique médicale prouvée.
À ce titre, le président du CNOM a mis en avant l’urgence d’adopter le projet de loi sur les droits des patients et la responsabilité médicale pour clarifier les responsabilités des professionnels de santé et protéger les droits des patients. Il a noté que les entités syndicales ont apporté des modifications à certaines sections de ce projet de loi afin de garantir la continuité des activités médicales et offrir les meilleurs soins possibles aux patients.
Source: TAP