La Banque Africaine d’Import-Export (Afreximbank) et l’Organisation des Producteurs de pétrole Africains (APPO) ont signé l’accord d’établissement et la charte de la Banque Africaine de l’Énergie (AEB), avec un capital initial de 5 milliards de dollars, lors d’une cérémonie tenue au ministère égyptien du Pétrole et des Ressources minérales.
Comme une banque de développement énergétique panafricaine indépendante et supranationale, l’AEB vise à faire face à la crise de financement qui se profile dans l’industrie pétrolière et gazière africaine, déclenchée par la transition énergétique mondiale.
En fait, les bailleurs de fonds traditionnels, sur lesquels l’Afrique s’est appuyée pendant des décennies, retirent leur soutien, présentant les préoccupations liées au changement climatique comme la principale raison.
L’objectif principal de l’AEB est de combler le vide immédiat que le retrait du financement des projets pétroliers et gaziers en Afrique par les bailleurs de fonds traditionnels pourrait causer au secteur.
Avec plus de 125 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole brut, plus de 600 000 milliards de pieds cubes de réserves prouvées de gaz, et d’autres découvertes régulières, il n’est pas logique que l’Afrique abandonne ces énergies alors qu’elle compte la plus grande proportion de la population au monde n’ayant pas accès à l’énergie moderne.
La cérémonie de signature consacre la fin de deux années de négociations et de préparations par les deux parties qui ont signé un protocole d’accord en mai 2022 en vue de l’établissement de l’AEB.