Le récent rapport de la Banque mondiale révèle que les nations en développement ont consacré en 2022 un montant inédit de 443,5 milliards de dollars pour le paiement du service de leur dette publique et des dettes cautionnées par l’État.
Dans le cas des nations les plus démunies, qui ont le droit d’emprunter auprès de l’Association internationale de développement (IDA), le coût global du service de la dette a atteint un pic historique de 88,9 milliards de dollars. Ce rapport exprime des préoccupations quant à la hausse des coûts d’emprunt dans les pays les plus pauvres. Cette situation, selon le document, détourne les maigres ressources existantes des secteurs vitaux tels que la santé, l’éducation et l’écologie, créant ainsi un risque de crise de la dette.
De plus, depuis une décennie, la dette extérieure totale a connu une croissance continue dans toutes les régions du monde, pour atteindre 8.966 milliards de dollars à la fin de 2022. En termes régionaux, l’Asie de l’Est et le Pacifique dominent le montant de la dette avec un encours de 3.345 milliards de dollars, suivi par l’Amérique latine et les Caraïbes avec 1.989 milliards de dollars.
C’est ensuite au tour de l’Europe et l’Asie Centrale (1.448 milliards de dollars), l’Asie du Sud (919 milliards de dollars), l’Afrique Subsaharienne (833 milliards de dollars) et le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (431 milliards de dollars).