La réunion ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à Abou Dhabi a pris fin sur une note d’échec, mettant en lumière les divisions profondes parmi les 164 membres de l’organisation. Les dossiers cruciaux de la pêche et de l’agriculture n’ont pas abouti, tandis que le sauvetage du moratoire électronique s’est soldé par un compromis en demi-teinte.
Ngozi Okonjo-Iweala, directrice de l’OMC, a souligné que ces résultats sont survenus dans un contexte international d’incertitude croissante, exacerbé par des tensions géopolitiques, des préoccupations économiques et des élections nationales. Les décisions de l’OMC étant prises par consensus, les désaccords ont été difficiles à surmonter malgré la parité de voix entre les membres.
La seule avancée notable de cette réunion a été dans le domaine du commerce électronique, avec l’extension du moratoire douanier sur les transmissions électroniques. Cependant, cette extension n’a été garantie que pour une période maximale de deux ans, soit jusqu’en 2026, suite à l’acceptation tardive de l’Inde de ne pas opposer son veto à cette décision. Cette concession temporaire souligne les défis persistants auxquels l’OMC est confrontée dans un paysage commercial mondial en évolution rapide.