Suite à quatre années agitées, l’économie de l’Afrique subsaharienne est en phase de rétablissement, tel qu’indiqué dans le rapport récent sur les Perspectives économiques régionales publié par le Fonds monétaire international (FMI).
Ce rapport révèle des signaux positifs, tels que le succès des émissions d’euro-obligations par des nations telles que la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Kenya, signalant leur retour efficace sur les marchés internationaux des capitaux. Cet élan crée de nouvelles avenues de financement malgré les inquiétudes liées aux coûts d’emprunt élevés et aux défis de refinancement.
L’accroissement des prévisions de croissance économique est un autre progrès majeur souligné. Le FMI anticipe un taux de croissance de 3,8% pour 2024, une amélioration par rapport au 3,4% de l’année précédente. Cette impulsion est envisagée de continuer en 2025, avec une croissance projetée de 4,0%. En outre, une baisse significative de l’inflation, passant d’approximativement 10% en novembre 2022 à environ 6% en février 2024, fournit un cadre plus stable pour le développement économique.
Cela dit, malgré ces avances, les obstacles financiers subsistent. Le manque de financement, aggravé par le recul des moyens traditionnels tels que l’aide publique au développement, constitue toujours un défi crucial. Les exigences de financement externe pour les pays de cette région sont estimées à plus de 70 milliards de dollars annuellement, appelant à des stratégies innovantes et à une collaboration renforcée.
Les taux d’emprunt demeurent élévés et constituent actuellement 12% des revenus publics du pays médian de la région, accentuant l’importance d’une gestion de la dette judicieuse et d’une politique monétaire équilibrée afin de promouvoir une croissance économique durable.
En résumé, malgré les avances notables, l’Afrique subsaharienne doit persévérer dans ses efforts pour surmonter ses défis financiers et assurer une reprise économique durable et englobante. Les recommandations du FMI mettent en avant le besoin d’accroître les revenus publics, de stabiliser la politique monétaire et de continuer les réformes structurelles pour diversifier les mécanismes de financement et encourager une croissance économique robuste.
