L’économie tunisienne est à un tournant crucial, et le secteur bancaire doit jouer un rôle central dans le financement des investissements et des projets pour garantir un avenir plus prometteur. Une récente étude du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) met en lumière les défis et les opportunités auxquels la Tunisie est confrontée en matière de financement de son économie.
L’étude souligne la nécessité d’une transformation profonde du système bancaire tunisien pour améliorer ses performances en matière de financement de l’économie, y compris le soutien aux particuliers et aux petites et moyennes entreprises (PME). La crise financière publique complexe que connaît actuellement le pays rend cette transformation d’autant plus urgente.
Le conférencier du FTDES, Abdeljelil Bedoui, a mis en lumière les racines historiques et structurelles des défis de financement en Tunisie. L’héritage colonial et les transferts de richesses vers l’étranger ont eu un impact négatif sur le taux d’épargne, le qualifiant de “faible”. De plus, le modèle de développement adopté depuis l’indépendance s’est révélé insuffisant pour renforcer la richesse nationale, en raison de circuits de transfert d’argent illicites et de contrebande d’argent.
L’étude met en avant la nécessité d’améliorer les performances du secteur bancaire, notamment en réduisant le recours à la dette extérieure. Pour cela, dynamiser l’économie sociale et solidaire (ESS) pourrait jouer un rôle clé en mobilisant des financements et en améliorant l’épargne. Pour illustrer cette idée, Bedoui a comparé la Tunisie au Maroc, où malgré un nombre inférieur de banques, les prêts dépassent les 100 % du PIB.
Pourtant, un défi majeur persiste : le faible financement des PME, qui représentent une grande partie du tissu économique mais n’obtiennent que 12 % de ce financement. Cela souligne le besoin de réformes structurelles pour promouvoir un secteur bancaire plus efficace et inclusif.
Le rapport, élaboré par cinq économistes, souligne également l’importance de promouvoir l’épargne nationale, de mener une réforme fiscale audacieuse et de développer une économie solidaire et sociale en tant que source supplémentaire de financement. En outre, il met en avant la microfinance comme un moyen d’accroître l’intégration financière des catégories exclues de l’économie.
La Tunisie est à un carrefour crucial pour son avenir économique, et la transformation du secteur bancaire joue un rôle central dans la réalisation de ce potentiel. Les défis sont réels, mais les opportunités abondent pour créer une économie plus stable, inclusive et prospère.
Quelle est votre opinion sur les défis de financement en Tunisie ? Croyez-vous que les réformes proposées peuvent avoir un impact positif sur l’avenir économique du pays ? Partagez vos réflexions dans les commentaires ci-dessous. Le futur de la Tunisie dépend de ces discussions essentielles.
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