La publication dans le Journal officiel d’Égypte indique que l’exécutif a procédé à l’augmentation des tarifs de divers produits pétroliers, tels que l’essence, le diesel et le gaz. Cette décision est une concrétisation d’un engagement pris avec le Fonds monétaire international (FMI) il y a plus d’un an dans le cadre d’un arrangement visant à recevoir un appui financier de trois milliards de dollars.
Le Comité du prix des carburants a opté pour une hausse des tarifs de l’essence de 0,02 $ par litre, fixant ainsi les nouveaux prix à 11,00 livres pour l’Essence80, 12,50 livres pour l’Essence92 et 13,50 livres pour l’Essence95, et ce, dès le vendredi matin 22 mars 2024. Les prix du litre de diesel ont été rehaussés de 8,25 livres à dix livres, et le coût d’une bouteille de gaz domestique est passé de 75 à cent livres. Par ailleurs, le comité a établi le prix du diesel à 7 500 livres la tonne pour certains secteurs, tout en gardant le prix à 1 500 livres par tonne pour les industries alimentaires et à 2 500 livres par tonne pour les entreprises de production d’énergie qui approvisionnent en électricité les filiales du ministère de l’Électricité à des tarifs figés.
Dans une lettre d’intention datée de novembre 2022, l’Égypte s’était engagée auprès du FMI à permettre une augmentation des tarifs de la plupart des produits pétroliers afin de les harmoniser avec les cours internationaux de l’énergie. Le gouvernement avait promis de compenser la lenteur de ces augmentations par rapport à l’année antérieure, mais n’avait révisé les prix qu’une seule fois, en mars 2023.
L’an dernier, le désaccord avec le FMI était principalement dû au fait que l’Égypte n’avait pas réalisé l’augmentation des prix ni respecté d’autres engagements, notamment laisser sa monnaie fluctuer selon le libre marché, privatiser des actifs étatiques et diminuer la présence gouvernementale dans l’économie.
Ce mois-ci, le FMI a augmenté son soutien financier à l’Égypte à huit milliards de dollars pour aider le pays à faire face aux impacts économiques de la guerre à Gaza, suite à la réitération par le gouvernement de son engagement envers des réformes, incluant une dévaluation significative de la monnaie.
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international doit encore se réunir pour valider ce nouvel accord.
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