La soirée du mercredi 27 mars 2024, l’Égypte a vu son conseil des ministres approuver le budget pour l’année fiscale 2024-2025, présentant un total de dépenses s’élevant à 6,4 trillions de livres égyptiennes (soit environ 135,39 milliards de dollars), y compris un financement de 636 milliards de livres destiné aux programmes de soutien social. Parallèlement, le gouvernement a souligné son objectif de maîtriser les dépenses publiques afin de diminuer le niveau d’endettement du pays.
L’économie égyptienne est fortement dépendante des importations telles que le blé, d’autres denrées alimentaires essentielles et des produits pétroliers, faisant face à une sévère pénurie de devises étrangères en plus d’un déficit budgétaire et d’un déficit de la balance des paiements non négligeable.
Un montant de 144 milliards de livres a été attribué par le Conseil des ministres au soutien des denrées alimentaires, subventionnant des aliments de première nécessité comme le pain, le riz, et le sucre à des tarifs préférentiels pour environ 60 millions de citoyens égyptiens, dans un pays dont la population dépasse les 105 millions, d’après Reuters.
Pour la première fois, le gouvernement a instauré un plafond de dépenses pour les investissements publics à mille milliards de livres pour l’année fiscale 2024-2025, visant à diminuer le rapport dette/PIB jusqu’à 80 % en 2025.
Il fut également annoncé par le gouvernement que la moitié des revenus générés par la vente d’actifs d’État serait affectée à la réduction de la dette publique, poursuivant l’objectif fixé en 2022 de générer 10 milliards de dollars annuellement sur quatre ans grâce aux investissements privés dans les actifs étatiques. Une allocation de 154 milliards de livres a été prévue pour le soutien des produits pétroliers.
Selon une déclaration du gouvernement, le budget vise un surplus primaire de 3,5 % du PIB et anticipe des revenus à hauteur de 5 050 milliards de livres. La ministre du Plan, Hala Al-Saeed, a mentionné un objectif de croissance économique de 4,2 % pour l’exercice à venir démarrant le 1er juillet.
Mohamed Maait, le ministre des Finances, a récemment signalé une amélioration prévue dans la situation des devises étrangères de l’Égypte, anticipant des flux de plus de 20 milliards de dollars suite à l’accord conclu au début du mois avec le Fonds monétaire international d’une valeur de 8 milliards de dollars.