Les projets de colonisation interstellaire d’Elon Musk, pionnier de l’espace avec SpaceX, font face à une opposition notable. Ce visionnaire aspire à transporter un million d’individus sur Mars d’ici 2050 pour assurer la survie de l’humanité. Parmi ses propositions, celle de modifier le climat de Mars en utilisant des bombes nucléaires pour libérer du CO2 des glaces polaires et ainsi rendre la planète habitable, suscite beaucoup de controverses.
Au cours d’une prise de parole dans le podcast Lord Speaker’s Corner, qui est lié à la Chambre des Lords en Grande-Bretagne, l’astronome de renom Martin John Rees a exprimé ses réserves concernant la faisabilité du plan de colonisation de Musk. Rees a souligné que les entraves, qu’elles soient d’ordre financier, technologique ou environnemental, rendent cette ambition plus fantasque que réalisable.
Selon Rees, bien que l’installation de petites bases humaines sur Mars puisse être envisageable dans le futur, l’idée qu’une migration de masse puisse offrir une échappatoire aux problèmes de la Terre est un mirage potentiellement dangereux. Il recommande d’opter pour une exploration à distance via des robots, une alternative moins coûteuse et moins risquée, soutenue par une collaboration entre le financement privé et public.
Durant son discours, l’astronome a mis en avant les complications posées par l’adaptation humaine à l’environnement martien, citant la faible gravité, les radiations, et l’absence de bouclier magnétique, sans oublier la logistique d’assurer les besoins d’un million de personnes.
Rees a aussi exprimé des doutes sur la capacité de transporter et de faire subsister un tel nombre d’individus sur Mars, étant donné les contraintes actuelles de la technologie spatiale et des équipements de survie requis pour un tel environnement.
En définitive, l’intervention de Rees lors du Lord Speaker’s Corner invite à recentrer le débat sur les défis climatiques sur Terre, suggérant que la résolution des problèmes actuels pourrait être plus accessible qu’une fuite vers une autre planète. Cette vision appelle à une approche plus pragmatique de l’avenir de l’humanité et de notre planète.