Dimanche 9 juin 2024, le président français Emmanuel Macron a pris la décision fracassante de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer des élections législatives anticipées pour le 30 juin, suite à la montée fulgurante de l’extrême droite lors des élections européennes.
L’extrême droite a triomphé aux européennes, obtenant entre 31,5% et 32,5% des voix, soit le double du score du parti du président Macron, selon les estimations des instituts de sondage Ifop et Ipsos. Ce résultat constitue un coup dur pour le camp présidentiel.
Le parti de la majorité présidentielle a terminé en deuxième position avec 15,2% des voix, suivi par la liste social-démocrate de Raphaël Glucksmann qui a récolté 14%.
Dans une allocution télévisée, Macron a reconnu que les résultats des élections européennes étaient “décevants pour les partis qui défendent l’Europe”. Il a ajouté que les partis d’extrême droite “qui s’opposent à l’unité européenne progressent partout sur le continent”.
“Je ne peux pas agir comme si de rien n’était à la fin de cette journée”, a déclaré Macron. “C’est pourquoi j’ai décidé de mettre l’avenir parlementaire entre les mains des électeurs”, estimant que “la montée des nationalistes est un danger pour notre nation, pour l’Europe et pour la place de la France en Europe et dans le monde”.
Le président français a annoncé qu’il signerait un décret pour organiser le premier tour des élections le 30 juin et le second tour le 7 juillet.