Selon les récents chiffres de la Banque de France, l’année 2023 a vu une flambée des défaillances d’entreprises en France, avec un bilan alarmant de 55 492 cas. Il s’agit d’une explosion de faillites sans précédent depuis août 2017, mettant fin à la tendance dégressive observée depuis le commencement de la crise du Covid-19 en 2020.
La conjoncture économique de 2023, marquée par une envolée des taux d’intérêt et une inflation galopante des prix, notamment des coûts énergétiques, a soumis les entreprises hexagonales à des épreuves d’importance. Ces facteurs ont engendré une flambée des coûts de financement, fragilisant considérablement la santé financière de nombreuses structures.
La répartition sectorielle des défaillances est significative : 43% des faillites ont frappé les secteurs du commerce et du bâtiment. Ce krach majoritairement ciblait les structures de petite taille, y compris les très petites et les microentreprises, mais n’épargnait pas non plus les grandes entreprises, avec une envolée de 72 % des défaillances pour les entités comptant plus de 250 salariés par rapport à la moyenne de la décennie précédente.
Les secteurs de l’immobilier et de la construction ont également été ébranlés, avec des augmentations de faillites respectives de 40,4 % et 38,7 %. Ces industries sont particulièrement sensibles aux variations des taux d’intérêt. On note même un contrecoup dans le secteur de l’hôtellerie-restauration, pourtant fortement soutenu durant la crise sanitaire, avec une hausse des défaillances de 44,6 %.
Il est important de souligner que malgré cette inquiétante recrudescence de faillites, la situation reste encore en-dessous des chiffres enregistrés au cours de la décennie précédente (2010- 2019), où le nombre moyen annuel de défaillances flirtait avec les 60 000.
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