La Banque des Nouveaux Développements (NDB), établie en 2015 par les nations du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, et Afrique du Sud), dévoile un plan de financement ambitieux pour l’année 2024, avec un budget total de 5 milliards de dollars. Ce fonds est destiné au soutien des pays en voie de développement et des économies émergentes, incluant les membres du BRICS ainsi que d’autres nations autour du globe.
Ce projet a été annoncé par Zhou Qiangwu, le vice-président de la NDB, au cours d’une conférence sur l’intégration en Asie organisée à Boao, Chine, le mardi 26 mars. Il a fait remarquer que, malgré les obstacles liés à l’épidémie, l’institution a réussi à reprendre ses opérations normalement, permettant ainsi la planification de projets d’une ampleur considérable.
Basée à Shanghai, la NDB se donne pour objectif de rassembler des fonds pour le financement de projets d’infrastructure et de développement, aussi bien dans les pays membres du BRICS que dans d’autres économies émergentes et en développement. Cette démarche vise à contribuer à un changement de l’architecture financière internationale, mettant en question le monopole du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale, souvent critiqués pour ne pas refléter adéquatement l’influence économique grandissante des nations BRICS.
La fondation de la NDB en 2015 avait été vue comme une initiative visant à remettre en cause la structure financière instaurée par les accords de Bretton Woods, offrant une alternative crédible aux institutions préexistantes. Les nations BRICS, représentant une part significative de la population mondiale et du PIB global, se sont efforcées de renforcer leur présence dans le paysage financier international à travers la création de cette institution de développement.
Il est aussi important de mettre en lumière l’élargissement récent du groupe BRICS par l’inclusion en janvier 2024 de cinq nouveaux pays : l’Arabie Saoudite, l’Iran, l’Égypte, les Émirats Arabes Unis, et l’Éthiopie. Cet élargissement souligne l’aspiration du groupe à accroître son influence géopolitique et économique à l’échelle mondiale, tout en ouvrant de nouvelles avenues pour la coopération et le financement en faveur des économies en développement et des marchés émergents.