L’avènement de l’énergie solaire spatiale ouvre un chapitre innovant dans le domaine de l’exploration spatiale. En Chine et au Japon, des efforts sont déployés pour réaliser la captation de l’énergie solaire depuis l’espace afin de surmonter les limitations dues aux interruptions nocturnes et aux variations climatiques qui entravent les performances des centrales solaires terrestres. Piloté par l’Agence spatiale japonaise, le projet Ohisama prévoit de déployer un satellite équipé de larges panneaux solaires en 2025, un jalon majeur dans l’exploitation de l’énergie renouvelable à une échelle inédite.
Pour acheminer l’énergie solaire recueillie dans l’espace vers la Terre, le concept envisage sa transformation en ondes radio, qui seraient ensuite captées par des stations sur Terre spécifiquement aménagées pour les reconvertisse en électricité exploitable. Ce mécanisme avant-gardiste promet une réduction sensible de la dépendance aux énergies fossiles, offrant ainsi un potentiel vers une source d’énergie propre et continue.
Grâce à des progrès comme les fusées réutilisables, l’idée de centrales solaires spatiales devient plus tangible. Avec un objectif clair de se positionner en leader technologique, la Chine envisage de mettre en place une centrale spatiale pleinement opérationnelle à l’horizon 2030. Il est prévu qu’elle parvienne à une capacité équivalente à celle d’une centrale nucléaire, ce qui implique d’installer un gigantesque réseau de panneaux solaires de un kilomètre carré en orbite, d’ici à 2050.
Cet engouement pour les centrales solaires spatiales rappelle les initiatives précoces des États-Unis dans ce domaine au lendemain du premier choc pétrolier en 1973. Bien que ces projets aient été abandonnés pour des motifs économiques, la crise climatique actuelle et les avancées technologiques dans le domaine spatial ont renouvelé l’intérêt pour cette technologie. Par ailleurs, l’Europe, au biais de l’Agence spatiale européenne et son projet Solaris, s’intéresse aussi à ces technologies, bien qu’elle en soit encore à l’étape des expérimentations terrestres.
En 2025, le Japon procédera au lancement d’un satellite test pour la production d’énergie solaire dans l’espace, préfigurant une exploitation plus étendue. Pendant ce temps, la Chine prévoit de construire une mini-centrale qui, en quelques décennies, serait non seulement fonctionnelle, mais également comparable à une centrale nucléaire en termes de capacité.
Le projet de délocaliser la production d’énergie solaire de la Terre vers l’espace représente un défi colossal mais recèle des bénéfices remarquables. Avec une production énergétique constante et sans emprise sur les terres, cette initiative pourrait transformer radicalement la façon dont nous appréhendons la gestion énergétique à l’échelle mondiale, en rendant l’énergie solaire disponible en continu, libérée des contraintes météorologiques et du cycle jour/nuit.
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