L’analyste financier Bassem Ennaifer a récemment attiré l’attention sur un écart significatif entre les attentes budgétaires de la Tunisie pour 2024 et la réalité des fonds obtenus.
Lors de son intervention ce jeudi, 15 août 2024, sur les ondes de Jawhara FM, Bassem Ennaifer a révélé que la Tunisie n’a pu obtenir que 14,1 millions de dinars sur les 14 470 millions de dinars prévus dans la loi de finances pour 2024.
Cela représente un faible 0,1% de la somme envisagée, mettant en lumière un problème majeur dans l’exécution du budget.
Dépendance accrue aux prêts intérieurs
Ennaifer a expliqué que la Tunisie s’appuie fortement sur les prêts intérieurs pour financer son budget.
Selon lui, la somme empruntée en 2024 dépassera probablement celle de 2023, ce qui montre une dépendance croissante à l’égard de ces sources de financement.
Il a également mentionné que l’excédent budgétaire observé en début d’année est un phénomène courant, mais ne doit pas être perçu comme un signe de bonne santé financière.
Cet excédent, en effet, ne prend pas en compte le remboursement de la dette, mais seulement les intérêts.
Gestion de la dette et nécessité d’une loi de finances rectificative
Bassem Ennaifer a également souligné que la gestion de la dette varie d’une année à l’autre en fonction du calendrier de remboursement.
Pour l’année 2024, la dette à rembourser excède celle de 2023, ce qui pourrait conduire à la nécessité d’une loi de finances complémentaire rectificative.
Il a précisé que bien que certains prêts aient été utilisés pour financer des projets ou soutenir des entreprises publiques, aucun appui budgétaire n’a encore été obtenu.
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