La messagerie instantanée Telegram, dirigée par Pavel Durov, a récemment supprimé des contenus “deepfakes” pornographiques après une demande de l’autorité de régulation des médias en Corée du Sud.
Cette action fait suite à des accusations selon lesquelles Telegram ne lutterait pas suffisamment contre la propagation de contenus illégaux sur sa plateforme.
L’agence de presse Yonhap a rapporté, le 3 septembre, que la messagerie avait retiré 25 contenus à caractère sexuel après une requête officielle.
Scandale des “deepfakes” en Corée du Sud
Le scandale en question a éclaté fin août lorsque des étudiants sud-coréens ont été accusés de gérer un groupe de discussion sur Telegram, où circulaient des vidéos pornographiques truquées (“deepfakes”) montrant des visages de leurs camarades féminines.
En réponse, les autorités sud-coréennes ont demandé à Telegram de supprimer ces contenus, ce qui a été fait, bien que cela ne représente qu’une petite partie des contenus illégaux qui continuent de circuler sur la plateforme.
Telegram sous enquête en Corée du Sud et en France
En plus de l’intervention en Corée du Sud, Telegram fait face à une enquête de la police sud-coréenne, qui l’accuse d'”encourager” la diffusion de contenus pornographiques truqués, y compris ceux impliquant des mineurs.
De son côté, Telegram a assuré qu’elle surveille activement sa plateforme pour supprimer les contenus nocifs, y compris la pornographie illégale.
Cette affaire en Corée du Sud fait écho à une situation similaire en France, où Pavel Durov a été mis en examen fin août.
Accusé de ne pas coopérer avec les autorités françaises pour empêcher la diffusion de contenus criminels, Durov a été placé sous contrôle judiciaire strict, avec une interdiction de quitter le territoire français.
La multiplication des accusations et des enquêtes autour de Telegram souligne les défis croissants auxquels sont confrontées les plateformes de messagerie pour réguler les contenus illégaux.
La réactivité de Telegram face aux demandes des régulateurs sera cruciale pour restaurer sa réputation et assurer la sécurité de ses utilisateurs.