Le secteur mondial des entreprises connaît une crise sans précédent, selon des données récentes du Financial Times. Une montée spectaculaire des faillites à deux chiffres menace l’économie mondiale, avec des conséquences majeures aux États-Unis, en Allemagne et dans l’ensemble de l’Union européenne.
Aux États-Unis, les faillites d’entreprises ont augmenté de 30 % au cours des 12 derniers mois jusqu’en septembre, tandis que l’Allemagne, la plus grande économie de l’UE, a enregistré une hausse de 25 % sur la même période. Ces chiffres inquiétants signalent une crise économique en gestation.
En Europe, la tendance est tout aussi préoccupante, avec une augmentation de 13 % du nombre d’entreprises faisant faillite au cours des neuf mois précédant septembre, atteignant son plus haut niveau depuis huit ans. Des pays tels que la France, les Pays-Bas et le Japon ont connu une augmentation de plus de 30 % des faillites en octobre par rapport à l’année précédente.
Selon Neil Shearing, économiste en chef chez Capital Economics, la hausse des taux directeurs et l’auto-liquidation des entreprises zombies, qui dépendaient du soutien gouvernemental post-Covid, alimentent cette tendance. Les programmes massifs de soutien ont été largement supprimés, tandis que les banques centrales ont augmenté leurs taux d’intérêt pour contrôler l’inflation.
Cette vague de faillites soulève des préoccupations pour la Tunisie, qui doit rester vigilante face à ces développements mondiaux. Bien que notre pays ne soit pas directement touché par ces statistiques, il est crucial de surveiller de près les répercussions potentielles sur le marché international, en particulier dans le contexte de la reprise post-pandémique.
L’expert Neil Shearing prévoit que la tendance devrait persister, avec de nombreuses entreprises devant refinancer leur dette à des taux plus élevés dans les mois à venir, même si les hausses de taux des banques centrales devraient atteindre un sommet.
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